Quatre quarts

   Il faut savoir être rockeur. Mention spéciale à la conclusion.

Si vous voulez voir aussi la vraie définition, mieux que sur wikipédia, j'ai ce magnifique lien ici

Ah ? D'accord.

Il arrive parfois quand un film se termine, de se sentir méchamment roulé. Inutile de dire que dans cette mesure, Dead or Alive atteint des sommets ! Bon évidemment, quand on voit l'affiche, on attend pas grand chose du film, mis à part ce qui a fait le succès de la série du jeu vidéo : des jolies filles à la poitrine abondante qui se bastonnent. Et pourtant on va voir que le show remplit même difficilement ce contrat ...

Hein ? Qu'est-ce que fout Hulk Hogan ici ?

Dès le début du film, l'ambiance est donnée : jeune fille qu'on croit innoffensive mais en fait qui tatane grave sa soeur en tracteur. Enfin, dans l'idée c'était ça. Dans la tête du réalisateur, en tout cas : les soi-disants combattants ne savent pas tenir une épée, et d'ailleurs dans les scènes de mise-en-joue genre une épée sous la gorge, on voit inévitablement trembler nos belles donzelles sous le poids de leur lame en polystirène. On voit bien que sans effet spéciaux et harnais de sauvetage, les mignones sont toutes bonnes à boire un Icea tea sans sucre.
Bon évidemment, c'est le cas pour tout film d'action, je n'ai pas dans l'idée qu'une nénette soit à la fois bonne et capable d'abattre quinze ninjas surentraînés, mais là faut dire qu'ils se donnent pas beaucoup les moyens de nous impressionner.

Certains téléspectateurs diront avoir aimé les scènes de combat. Bon, il faut dire qu'ils se démerdent quand 'ya pas un truc coupant dans la scène, mais les bruits de coup de poings et coups de sabre répétitifs, que l'adversaire soit atteint ou pas ... C'est très vite barbant, et les montages des combats sont ni mauvais, ni bons, ils sont tout juste moyens, mais surtout lassants et ne rattrape aucunement l'amateurisme de la production.

Ya toujours les effets spéciaux là ?
Non parce que j'ai grave Parkinson.

J'aimerais attirer votre attention sur un élément du film dont j'ai du mal à comprendre le concept : au début, quatre des filles les plus populaires du jeu (les actrices les mieux payées, quoi) sont vues recevoir une invitation à un tournoi mystérieux "D.O.A" par un shuriken électronique qui sort de nul part, et ce juste après des scènes qui n'ont strictement rien à voir. Par exemple, la jeune fille qui s'échappe en moto des policiers après les avoir battus d'une façon complètement vraisemblable, reçoit le projectile et pas plus étonné que ça, sourit et avoue être content de pouvoir casser bientôt des têtes. Tout de suite après, une interface métalique digne d'un étudiant en prépa de graphisme, incluant le quota métalisé rose, la voix féminine robotisée, bref, tout. Ce n'est pas le seul élément du film qui reste inexpliqué : ça pourrait être nanaresque, soit-dit drôle, mais là non.

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Bon, on me fait signe qu'il y a des scènes sexys. Eh bien non ! Ah ouais, la scène ou la jolie blonde se descend une demi-douzaine de flic tout en se rhabillant. Ah ouais merci, mais là faut aimer. J'explique : à la fin de cette scène, la fille remet son soutien-gorge en attrapant un pistolet qui volait par là. Et tenant en joue les bourses du seul flic debout, ce dernier est forcé d'attacher le soutif de la voleuse qui l'assome juste après. Malheureusement, on n'a jamais prévenu le réalisateur que les scènes de ce genre il faut pouvoir y croire, et le minimum de logique semble être ici troqué avec une musique genre métal qui, si vous suivez bien, sera mis à toutes les sauces du film ; à vrai dire, c'est un bon repère pour dire "Attention, ça arrive,  réveillez-vous, ce film 'voyez il est pas plat tout le temps."

Hop !


J'me bats avec une serviette contre pleins de flics,
j'me marre entre les scènes, JE SUIS CRÉDIBLE, BORDEL !

Il y a aussi qu'on pourrait qualifier de "scène qui aurait pu plaire à un public qui n'attendait à peu près que ça du film" une partie de Beach volley, qui, convenons-en, ne sert à rien mis-à-part montrer la plastique des jeunes filles (On les a payés merde, on en fait ce qu'on veut.) Enfin, ce serait désobligeant, machiste et faschite de ma part de dire que les combattantes de D.O.A sont comme l'ambiance du film : plates. L'affiche du film est un atroce leurre, où l'on peut lire sur le visage des actrices après le visionnage du film "Niquay !"

Il reste néanmoins un élément du film à aborder, à en voir les fans du jeu vidéo arriver, les yeux agards, la bave aux lèvres, déployant des sabres de cosplay sur ma gorge. En effet, D.O.A est, rappelons-le, un film adapté d'un jeu de combat ! Et c'est là ou je vais tous vous mettre la main au cul, c'est que même le jeu vidéo n'est pas respecté : je ne possède aucun des jeux mais les grands fans sont formels : les techniques de combats sont changés, les relations entre les personnages n'ont plus rien à voir, et j'en passe. Enfin, je ne parle pas des combats qui, malgré les différentes disciplines combattants, ont toute la même apparence "j'ai un jeu de jambe incroyable, je suis une fille et je gagne"

Bref, un film qui déçoit en tout point, qu'on soit fan ou non. Je cherchais un film médiocre pour commencer l'expérience du chroniqueur, je l'ai trouvé ! Allez, un dernier détail croustillant pour la route :

COMBAT DANS LA BOUE !
- Mais ! Le soleil brillait dans la dernière scène !
- Ta gueule !

Dead or Alive :

 Note : 1/8

 Type : Navet

J'étais parti pour mettre cette image en avatar, mais comme c'est tout petit on voit rien, du coup, je la mets là.